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Les Baladantes

24 mai 2022

Sortie à la voile du printemps

Françoise PRAX

Les gens de la mer

C était 1 ancien pêcheur, très bon mécanicien. Il arpentait souvent les quais de mon village préféré. Il portait 1 tricot rayé bleu et blanc, toujours le même. Il n avait jamais froid. Été comme hiver, il était vêtu léger. Il était très reconnaissable car il boitait 1 peu. Il avait 1 jambe plus courte, et avait ce petit dehanchement qui ne le perturbait pas plus que cela. Mon père le croisait fréquemment et il avait l habitude de monter sur le «Gin Fizz», notre petit voilier sans voile. Mon père avait réalisé son rêve de naviguer sur la mer dans la baie de Cassis. Le temps lui manquait et il n avait pas pu apprendre à faire de la voile. Donc, nous naviguions au moteur. Frédéric, le mécanicien de bateau vérifiait le moteur chaque fois que nous avions décidé de partir en mer. Mon père qui avait sympathisé avec Frédéric, lui demandait toujours la météo. Et l ancien pêcheur ne se trompait jamais. Il faisait presque parti de la famille, et nous étions très heureux quand il nous affirmait que tout était OK. Ça y est, c est le départ !! On allait passé 1 bonne journée sur le bateau !! Nous avions juste 1 peu peur, les trois enfants de passer à côté du rocher pointu, triangulaire, à l aplomb de la falaise rouge, qui se nommait «la pieuvre». Frédéric nous avait indiqué l endroit précis, et j imaginais à l époque, d énormes et immenses créatures logeant à la base de ce rocher, dans le bleu sombre presque noir de la mer.

 

Gérard PERRIER

VOILE, POESIE, MUSIQUE sur le « KYORA » .

NAVIGATION COUCHER DE SOLEIL –PLEINE LUNE DIMANCHE 15 MAI 2022.

Du port de SAINT MANDRIER en face du port de TOULON jusqu'au cap Brun à l’EST de Toulon ( de 14h à 22h ,avec huit amoureuses et amoureux des
rencontres littéraires avec lecture à voix haute,celle qui fait s’envoler les mots.)


A bord d’un voilier de 13 m dont le capitaine GEO a 40 ans d’expérience de
navigation .
Organisé par FLORENCE GUICHARD fondatrice et animatrice de l’ATELIER D’ECRITURE de l’association LES BALADANTES
(https://www.lesbaladantes.com/ ).


1-A PARTIR D’UN POEME DE BAUDELAIRE : « Homme libre toujours tu chériras la mer ».

Le thème d’ écriture : LA MER CE N’EST PAS SEULEMENT…

La mer ce n’est pas seulement l’eau , ce sont des histoires :

celles de l’immensité, celles de l’horizon à l’infini
Celle d’une ligne mystérieuse où tant et tant de marins sont passés.
Celle des effondrements géologiques entre les continents et autres
formations calcaires de Provence , voici des millions d’années en
Méditerranée, mer au milieu des terres, mer coupure et trait d’union
ensemble.
On ne finira jamais de méditer sur la mer , celle des rêves ,celle des arrivées
et des départs ,

2

Mer des oublis et des recommencements comme toutes les mers, dessinant
sur le globe terrestre la carte des eaux mouvantes, celles des chœurs des
peuples frères.

2/ « Je cueillerai la mer et je te l’offrirai… » (Au creux d’un coquillage…)


Au creux d’un coquillage , mes lèvres ouvertes disent des sons amoureux,
Ceux du Taj Mahal pas loin du Gange, là ce palais moghol de
Shah Jahan à la mémoire de son épouse Mumtaz Mahal, où l’amour fut plus
intense que le loi du clan.
Au creux d’un coquillage, je te dis ce qui compte plus que tout.
Ni bijoux, ni palais, ni fortune ne sont au rendez –vous dans ce coquillage
oublié sur le passage des vents.
Dans ce coquillage on trouve les mots qui sauvent de la banalité , des ruses
et de la mort.


3/Les gens de la mer (portait descriptif).


Tous mes ancêtres paternels furent des marins militaires basés à Toulon.
Justement là où nous naviguons.
Mon grand père, PAUL PERRIER, que je n’ai connu que par la transmission de
son fils, MARCEL, mon père, était un marin singulier. Il était musicien de la
Musique des Equipages de la Flotte , avec un instrument à vent de grande
taille ,le soubassophone ,apparenté au tuba contrebasse. PAUL, disait son
épouse ma grand-mère Baptistine que j’ai connue, «  ne passait pas par la
porte » à cause de sa haute taille. Il faut dire enfin que cette lignée paternelle
était faite d’agriculteurs modestes, originaires des environs de RONCHAMP,
en Haute -Saône (FRANCHE COMTE, région frontalière de la Suisse et très
voisine de l’Allemagne) jusqu’à la fin du 18 ème siècle. Un François PERRIER, fut
contrôleur de la teneur en cuivre des monnaies du Roi, employé par la Ferme

3

Royale de Ronchamp-pouvoir régalien de l’Etat de battre monnaie-
.l’administration fiscale d’alors…et mon fils est inspecteur des Impôts !
Il quitta sa région natale en 1801,on ignore pourquoi, et s’établit à Toulon
Son fils devint Lieutenant des Douanes dans l’île de Porquerolles. (recherches
de Marcel mon père vers la fin de sa vie dans les registres paroissiaux puis
d’Etat Civil avec l’aide d’associations spécialisées ).Un Perrier fut chevalier de
la Légion d’Honneur sous le Second Empire (1852-1860).
Paul Perrier donc (né en 1880 à Toulon , décédé seul , près de Gap en
1935,dans la famille de Baptistine ,son épouse, originaire du Champsaur dont
il restaurait la peinture des murs d’une de leurs maisons. Je l’ai vue : Marcel
me la montra, près du hameau de Chauvet à 1 km sous le col Bayard .
Cet homme n’a pas le regard d’un baroudeur sur les photos , mais celui d’un
artiste mélancolique. Un rêveur peu bavard disait mon père, habitué comme
il l’était aux longs sillages d’écume de l’étrave du bateau solitaire à travers les
mers lointaines de l’empire colonial français d’alors.
Qu’ai –je hérité de cet homme sensible , timide ? Ce sont ses parents, son
père , sous officier de la Marine qui lui trouvèrent épouse, ma grand-mère
Baptistine ,femme pauvre ,orpheline, bonne à tout faire du curé du quartier à
l’âge de 8 ans , chez le chanoine Bouisson, dans son quartier du Forgentier à
Toulon ,pas loin de là où je naquis. A quoi pensait Paul sous les grandes
voiles des frégates royales ? Lui qui démissionna de la Marine car il devait
repartir en mer pour deux années de navigation alors qu’il venait d’arriver à
bon port… il erra au chômage puis mourut sur les hauteurs de Gap.
Sa musique ne fut pas qu’une rineban belle des marches militaires. Liée au
balancement des flots ,au sel des vents, aux harmonies languissantes des
chaleurs équatoriales .Celles que j’ai connues sur les côtes de Guyane en
pensant à ce vagabond marin en uniforme, mon grand père !


4/ UN SILENCE SE FIT SUR LE DECLIN DU JOUR..


Ce fut un moment exceptionnel : la mise en commun des écritures de ce que chacun est au fond de lui-même.

Paroles poétiques de cet atelier animé par Florence sur le bateau de Georges.

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15 avril 2022

Atelier kasala

Quand l'autolouange fait beaucoup de bien...en bord de mer

 

Pour Anne Marie Cadiou, de la part de Céline Gicquel

Une véritable marseillaise, née dans les folles années de l'après guerre
Cette grande solitaire décida très tôt de prendre le large, et de partir à la découverte du monde, gravir les montagnes, explorer les fonds sous marins, et naviguer sur les mers 
Exploratrice de la vie, elle part ensuite à la découverte de son monde intérieur ! 
à chaque fardeau qu'elle dépose, elle y découvre une pépite
Insaisissable aventurière de la connaissance de Soi, elle cultive maintenant l'essentiel, 
pour se rapprocher toujours plus près de son cœur
Céline Gicquel
Je suis là... 
À observer depuis le mat, les fonds sous marins, algues brunes, rochers, oursins...
Les profondeurs obscurcis laissent se dévoiler un trésor :
1 étoile de mer multicolore, irisée, qui brille de mille reflets
Le regard revient à la surface dans la danse scintillante des vagues, accompagnées d'une musique appelée clapotis ! 
Et je reste là...qu'il y ait la houle ou le calme plat
J'ai lâché les amarres pour venir y déposer un ancrage...
Approchez ! 
je vous offre en abondance un parfum subtile, pour qui sait l'apprécier, 
il guerit les cœurs meurtris
1 jour, j'ai pris le risque de m'offrir au monde, 
car c'était trop souffrant de rester étriquée dans un bouton
J'ai ainsi laissé mes belles pétales s'ouvrir sous le soleil, 
douces, délicates et flamboyantes offrandes, mes talents ! 
Mes épines, détrompez vous, ne sont pas là pour vous blesser 
mais comme l'avertissement que je chéris mon indépendance et ma liberté... 
Mon nom, Rose ! 
Jean-François LAFAY
Vin !
Je suis le fils du vin et de la vigne ! Vous, mes ancêtres avez trimé, dirigé, planté ce fruit qui a fait la richesse et la joie du monde  autour de notre Méditerranée. Je suis liane, je défie la sécheresse et la morosité. Je suis gappe, dorée et rubis. Je suis corne d’abondance, je suis le sang du Rédempteur, je suis la liesse des heureux et la consolation des affligés. Regardez-moi et écoutez mon silence dans l’ombre profondes des caves. Goûtez-moi et enivrez-vous…
… de vin, de poésie ou de vertu. 
Je suis libre de trouver ma voie car rien ne me résiste. Ma puissance et ma force auront raison de vos obstacles car je suis tenace et rien ne s’oppose durablement à mon travail incessant. 
Si tu viens à moi, je te serai fidèle à jamais. Tendre et enveloppante au plus près, je saurai te soutenir, seulement si tu te confies à moi. Mais à la moindre peur, je pourrais devenir fuyante et t’entraîner dans mes profondeurs puis te noyer en silence sans rider le moins du monde ma surface. Car je suis la douceur et la destruction. 
Je suis la constance mais aussi le changement. Porteur de la pérennité des temps, je suis néamoins le renouveau. Informe moi-même, je suis à la naissance des formes. Toute vie est issue de moi. Je suis la couleur, l’or et le lapis lazuli mêlés. Je suis l’aventure, les départs infinis et les retours sans certitudes. 
Homme, je suis tes aspirations, tes rêves et tes cauchemars. Homme frileux, reste donc sur la grève mais si tu es de mon sang, avance et viens danser avec moi !  Nous serons alors toi et moi libres de toute contrainte dans une amitié éternelle.
Cadeau de Jean-François Lafay à Florence Guichard
Toi, Florence, toi,
Tu as vécu dans l’ombre parisienne une enfance obscure et silencieuse. Jusqu’à l’asphyxie. Partir ! La liberté bien sur et donc les USA ! Mais avec les enfants, il a fallu par la suite un peu plus de plein. Le hasard (mais le hasard existe-t-il vraiment) t’a conduit dans la plus belle ville du monde et bientôt dans le plus beau quartier de la plus belle ville du monde.
Oh, ça n’a pas calmé ta bougeotte! Tu as couru, construit, repris, refait, de maisons en maisons successives. Ton énergie et ta créativité te faisait traverser tambour battant une vie que tu dévorais à pleine bouche. Que le quartier change, m’en fouti, c’est la vie ! La mer, la mer, elle, est toujours là. Les peaux qui s’y baignent peuvent bien changer, les humains qui les habitent te fascinent toujours autant. Tu les côtoies, tu t’imprègnes de leurs empreintes, tu les accompagnes, tu accouches leurs tranches  de vie à travers l’écriture. Et comme ici ne te suffit pas, tu vas aussi les chercher loin plus loin, ailleurs…
Car ce qui te remue, c’est l’humain. L’amener pas peu à peu à s’extraire de sa gangue pour partager ses valeurs qui nous relient de toute éternité sous le soleil. Et te voilà faite sage-femme du soleil !
Autolouange de Jean-Luc Mélenchon à Gérard Perrier,

"Mon vieux Gérard"

Perrier mon compère

Les collègues

Les camarades du bahut

Les mômes

Tu vas leur manquer, c’est sûr.

Les voilà privés de ta grande carcasse.

De tes mains de forgeron, ballantes  puis sculptant l’air autour de tes paroles.

De tes bouclettes d’adolescent si déraisonnables,

sur ta tête dorénavant officiellement chenue.

Ami Gérard eux se croient un peu orphelins.
Mais savent-ils combien tu vas l’être ?

Moi, je le devine.

Je veux en témoigner au moment où tu  tournes la dernière page de ce cahier à plein temps.

On n’est pas enseignant autant que tu l’es sans conséquences.

Te voilà

bêta.

Tout plein de cals et de faux plis

dans les muscles de l’esprit.

Tu n’es pas  indemne.

Enseigner  c’était aussi de l’amour, non ?

Je l’ai vu.

Là –bas, je l’ai vu dans ce collège où tu m’as fait venir

A l’orée de la forêt,

près du  très grand  fleuve.

Les belles personnes n’avaient pas prévu que j’y passe quoiqu’il soit en face du beau lycée où j’étais attendu

Comme le font les ministres en Guyane ;

dans les drapeaux de notre belle patrie républicaine

mais aussi dans la morgue quasi raciste de l’hypocrisie de classe des sociétés nées de la colonisation.

Bon sang Gérard, quelle belle idée !

Ça c’est bien toi !

Le collège c’était celui  qui accueillait les enfants du fleuve Maroni.

C’est bien ça n’est-ce pas ?

Petites bouilles si joliment foncées

Les dents du sourire couraient comme des vagues dans leurs rangs respectueusement formés pour saluer l’important tricolore que j’étais alors.

C’était ton cadeau aux petits pour leur dire que la France est à tous ses enfants.

Merci Gérard de m’avoir donné l’occasion de ce moment inspiré.

Tu étais si sérieux !

Ta grande figure était au garde à vous devant ton copain dans le moment où celui-ci représentait bien plus que lui-même, grand comme ce à quoi tu crois le plus : l’égalité de dignité de nos petits, leurs droits communs.

Dans la cour pelée du collège, on a  fait le tour des préfabriqués comme on aurait fait un défilé  à l’arc de triomphe !

Et maintenant tu écoutes ce message et tu vois dans tes yeux du dedans le grand fleuve qui coule avec cette force immense qui ne se connaît pas.

Tu penses aux terres vierges sans mémoire et pour cela  si inhumaines.

Le maître réapparaît  dans la nostalgie du broussard.

Il sait qu’on commence en pensant

Et que cela s’apprend.

On t’embrasse pour cela et pour le reste tout autant.

A bientôt professeur ! »

 

 Cadeau de Florence Guichard à Jean-François Lafay

 

 

Jean-François, loyal citoyen de la cité phocéenne, comme Gyptis et Protis, il a été fidèle à son premier amour pendant un séjour peu lumineux dans la capitale. La Méditerranée l'appelait au quotidien, enfant guettant chaque matin un bout de bleu dans le ciel grisâtre.

A 15 ans son rêve est devenu réalité et c'est « palmes aux pieds » qu'il s'est lancé, à Marseille dans la plongée libre, de plus en plus en plus profondément jusqu'à atteindre les abysses inexplorées, cable à la main, réplique du Grand Bleu.

La branche maternelle assouvie, famille de grands marins épris de liberté, il lui restait à entretenir entre deux cours de yoga les vignes paternelles, goûtant à chaque l'automne les délices du nectar familial.

Homme d'esprit au talent littéraire, auréolé de discrétion, Jean-François est un motard qui tient joliment sa route.

 

 

Cadeau d'Anne-Marie CADIOU à Celine,

 

 

 

Quel chemin parcouru dans ta vie !

 

 

 

Tu es née dans une famille d'origine italienne, très, trop , matérialiste ,  ou ton  âme en quête de profondeur attirée très tot  par la spiritualité et le divin ne se retrouvait pas .

 

tu fus  une enfant solitaire et contemplative, nourrie par la tendresse et l'amour de sa grand-mère Marie Regine, et  trouvant  ressources et réconfort dans  la communion avec les enfants et les animaux;

 

 

 

Bon petit soldat tu as d’ abord .cherché à te mettre en conformité avec ce qui était attendu de toi et ne te correspondait pas du tout.

 

 

 

Mais tu n'as pas baissé les bras, et ton chemin  a été d'apprendre à s'aimer, à se laisser traverser par le divin, à partager la tendresse que tu as trouvé en toi.

 

Ta rencontre avec  Ama t’ a beaucoup aidée  en cela. 

 

 

 

Maintenant tu as trouvé dans la société une place comme masseuse et  professeur de yoga afin de partager ton incommensurable  douceur  et tendresse dans une grande simplicité. 

 

 

 

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 Anne-Marie CADIOU

 

 

 

  Posé la  sur mon socle d ‘ ébène depuis des temps immémoriaux  dans une posture   digne et stable , 

 

Je laisse toutes les énergies telluriques et célestes me traverser, et  du coeur de moi-même je rayonne à linfini au-delà de tous les obstacles.

 

Ma présence apaise, nourrit,  régénère

 

Tous les êtres en sont  vivifiés.

 

 

 

 

 

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Je  suis immense et   m étend a  linfini.

 

 

 

Au-delà de mon calme apparent une vie  puissante m anime,  de profonds courants me traversent et  me vivifient.

 

Mes profondeurs sont secrètes  et insondables  ,j y trouve le repos et m y nourris.

 

Ma surface est agitée par les turbulences du monde extérieur ,  et je peux  me déchainer avec une puissance inouïe sur laquelle de trop  frêles esquifs ont pu se fracasser.

 

 

 

Je suis  puissante, majestueuse, éblouissante  , mais peux  aussi nourrir ,apaiser , bercer.

 

 

 

Je réunis toutes les  terres, faisant  le pont entre les continents en leur offrant une façon  fluide et mouvante de se relier.

 

 

 

Certains soirs,  complètement apaisée , ma surface,   polie comme un miroir,  reflète les rayons mordorés du soleil qui vient disparaitre en moi dans une explosion de couleurs qui embrase le ciel, et l'univers disparaît,  ☀️

 

  

 

 

GERARD PERRIER

 

Je suis la voix de la mer

 

Elle raconte les histoires inconnues des marins d'autrefois et les cris des enfants aujourd'hui.

 

Et que dire des reflets  des étoiles balancés par la houle

 

La mer caresse tous les rivages

 

Quelles que soient les langues,la couleur e peau,les civilisations des riverains

 

La voix de la mer est une invite aux dépassements de tous les interdits

 

Par la nature une louange pour l'humanité fraternelle.

 

(suite)

 

La mer dans l'attente du mirage d'un horizon sans limite

 

la mer recommence à vivre sans savoir où elle va,là où sourit le soleil levant comme au couchant

 

La mer ressasse-t-elle?

 

Carpe diem.Cueillir l'instant .Le contraire des modes consommatrices dominantes.

 

Mer je glisse des souffles près des oreilles des humains*quand surgissent les interrogations gratuites sans réponse autre que le bonheur de pouvoir remonter et redescendre vers les grands fonds quand la lumière de surface disparaitµ
Mon immense surface mouvante raconte des histoires de guerres et d'amours anonymes

 

Je suis la mer de tous les imaginaires.

 

je suis la mer de l'éternité.

 

Cadeau de Gérard PERRIER à ODILE AYMERIC

 

Portrait d'une fée humaniste.

 

Elle a passé sa vie  à aider les handicapés

 

Elle vient d'une famille de Luca en Toscane.Ecouter les autres pour trouver  avec eux les chemins de sortie de leur relégation.

 

Odile aime la beauté ,les arts,les voyages.Indépendante,elle aime la vie.A tel point qu'elle parvient à mettre debout ceux qui ne peuvent plus se relever.Oui Odile est une fée !

 

 

 Je suis la mer méditerranée ,ma couleur bleue scintille!

Au loin des îles...îles aux trésors?

 

Merveilleux voyage au cœur de l'enfance.

 

 

 

Ma traversée est ardue,surprenante et pleine d'aventures.

 

Mille corsaires s'y sont risqués.

 

 

 

Écoute, aujourd'hui, le cri des désespérés qui s'y risque.

 

Je suis dangereuse mais plus féroce est celui qui refuse ma traversée salvatrice vers d'autres rives.

 

 

 

Haut les voiles! Haut les coeurs!

 

A plusieurs nous combattrons, nous les sauverons!!

 

Je me ferai calme, docile, odorante pour t'offrir une terre protectrice pour honorer ton courage, oh toi qui ose ma traversée!

 

 

 

Viens te ressourcer au creux de mes vagues, je te bercerai pour soulager ta peine.

 

 

 

 

 

Cadeau d'Odile à GERARD

 

 

 

Oh Gérard Périer

 

né en 1947

 

marié plusieurs fois

 

Célibataire

 

Un fils, 2 petits enfants aimés.

 

 

 

Ton engagement politique t'honore.

 

Sensible,au bord des larmes , de toute injustice,

 

Ex prof de lettres,celles-ci s'animent encore et toujours.

 

 

 

St Laurent de Maroni,où tu as enseigné, t'inspire un livre.

 

Ta plume glorifie les plus grands,les modestes, communards et autres oubliés!

 

Ta route croise Raymond Aubrac,un livre naît.

 

La nature, les voyages te nourrissent.

 

 

 

La Pointe Rouge a un grand homme, Gérard au grand cœur!

 

3 décembre 2021

Atelier d'écriture autour de Christiane Singer

28 septembre 2021

Atelier d'écriture sur la puissance d'être née Femme

Merci à Eva Lebrun d'avoir participé à cet atelier à la Cité Audacieuse à Paris

 

Liste de femmes qui m’ont inspirée dans ma vie

Ma mère, Isabelle, pour son amour et son optimisme infaillible.

Ma sœur, Stéphanie, pour sa persévérance et sa réussite (principalement professionnelle).

Typhaine D pour son esprit. Son cerveau fonctionne d’une façon absolument magnifique et sa soif de savoir et de compassion me touche toujours. Son intelligence m’émeut.

Simone Veil pour son héritage. Ma vie ne serait pas la même sans elle. Le monde ne serait pas le même sans elle. Elle a laissé sa trace et on ne lui doit que des mercis.

Coline pour son intelligence également mais surtout pour son courage contre la maladie qui aurait pu l’emporter à de maintes reprises mais qu’elle a toujours su combattre.

Michelle Bachelet, ex-présidente du Chili, pour avoir réussi à gouverner un pays très macho.

Anne-Cécile, présidente de la Fondation des Femmes, pour son espoir qu’elle semble ne pas perdre malgré tout ce qu’elle sait sur ce monde.

Wiana Buisson, une professeure que j’ai eue qui m’a fait comprendre qu’on pouvait faire sa carrière dans le milieu associatif et qui m’a aidé à débloquer ma vocation.

Cléopâtre pour sa stratégie même si elle a été réécrite par des historiens comme un objet sexuel comme si elle n’avait pas été une merveilleuse leadeuse.

Daenerys Targaryen pour son ambition

Wonder Woman pour sa foi en l’humanité

Nairobi pour sa folie

 

La femme (comme si elle était unique), a beaucoup de qualités qui lui sont presque propres. Certes, certains hommes peuvent les cultiver également mais à mon sens c’est beaucoup plus dur de les acquérir lorsqu’on a été élevé toute sa vie en tant qu’homme.

Je reconnais en la femme une humanité qu’on ne voit nulle part ailleurs. Par humanité j’entends l’inverse d’animosité. L’humanité, dans sa forme la plus pure, est faite de lumière. Lumière composée à part égale de bienveillance et de savoirs. Après tout l’humain se positionne au-dessus de tout autre espèce grâce à sa capacité de réflexion. Il est le seul à avoir l’intelligence de cuisiner par exemple. Il valorise le savoir et sa transmission puisqu’il a créé des écoles uniquement pour ça. La femme a une soif de savoir insatiable. Jamais satisfaite, elle ne s’arrête jamais de vouloir en découvrir plus. Toujours plus.

L’autre part indissociable de l’humanité est sa bienveillance. Là où les animaux s’entretuent et se déchirent, l’humain a la capacité de communiquer et de régler les problèmes de manière non violente. Ici aussi, le fait d’être élevée comme femme encourage la culture de cette gentillesse qui, loin d’être innée, doit s’apprendre. Là où les hommes n’apprennent pas à mettre des mots sur leurs sentiments et ont tendance à régler leurs problèmes en se mettant dessus (si vous me permettez l’expression), les femmes cherchent à arranger la situation. Peut-être est-ce aussi lié à un amour plus présent chez un sexe que l’autre. La femme est élevée dans le but de rendre les autres heureux et elle cultive donc espoir pour tout ce qui n’est pas elle. L’optimisme la caractérise et on peut la reconnaître dans tous les mouvements qui ont fait bouger le monde. Elle a foi en les autres et le futur. Elle ne baisse pas les bras et persévère parce que c’est ce qu’on lui a appris. Elle voit le bien même s’il est parfois difficile à trouver. Ce qui demande un courage presque surhumain pour moi. C’est difficile de voir la pénombre continuelle et de rester persuadée que si on avance encore un peu, il y aura la lumière au bout du tunnel. Les femmes portent le poids de l’espoir du monde sur leurs épaules.

Enfin, j’aimerais saluer les femmes pour leur ambition. Absolument tout dans le monde leur apprend à baisser les bras et à se contenter de leur statut d’objet reproducteur mais la plupart d’entre elles parviennent tout de même à être et à faire tellement plus. Les hommes et le patriarcat essaient de nous faire internaliser ces règles depuis la nuit des temps et pourtant on continue à trouver des leadeuses, des êtres d’exception partout où on pose les yeux. Quelle force. Quelle folie. Quel palmarès de victoires à notre actif collectif. Quel honneur de faire partie du sexe indomptable.

 

 

 

Être femme, aussi dur que ça puisse paraître,

Aussi dangereux que ça puisse sembler,

Ça vaut la peine.

Je te promets.

Nulle part,

Non nulle part,

Vous ne trouverez plus lumineux qu’elle,

Au travers de l’adversité,

Elle sait trouver les mots,

Être l’épaule sur laquelle pleurer,

Sentir tous les non-dits.

Sans même avoir à parler.

Être femme, c’est aimer.

A quoi bon être là,

Si ce n’est pour ça.

26 mai 2021

Atelier autobiographie

        Cette femme



Vieux quartier dans une maison isolée 

cette femme sera celle assise 

sous le figuier au tronc noueux

 

Tâches de lumières offertes

à ses mains posées sur les genoux

les feuilles dorées de l’arbre 

dansent leurs mélopées

 

Toute proche dame tortue

randonneuse silencieuse 

par les méandres de son parcours

invite à la rêverie

 

Sous la peau fébriles les nervures bleues

Bruissement des cellules sous le vent qui s’éveille

Point de mire vers le lointain, l’espace s’agrandit

 

Moucharabieh sur la terrasse

Le ciel découpe l’horizon

en architecture ocre azur





Vrombrissement d’une moto qui s’impatiente

Le temps se distant

Voix d’enfants à la sortie d’école 

ou rires d’hirondelles printanières ?

 

Cette femme sera présent immobile

                                           Wahiba Bayoudia

 

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18 avril 2021

Voile et écriture

Ecritures au fil des vagues par DONATIENNE

 

1)

Mer. Immensité ressourcement

Joie d une liberté de mouvement retrouvé, sensation de bercement

Infini et tout

Beauté appartenance

camaïeu de bleue et de lumière.

Départ

 

2) Nous habitions à la mitre, très jeune avec mes frères et sœurs nous descendions seuls à la plage militaire. J adore cette crique, ce rocher à forme étrange qui me paraissait immense et qui a pris des dimensions plus raisonnables avec le temps. A l’époque il y avait un radeau amarré, nous faisions la course pour y arriver le premier à la nage, les plus âgés surveillaient les plus jeunes. Nous adorions trouver des merveilles au fond à indiquer, à montrer aux autres. Souvent nous allions plus loin pour faire les concours de plongeons.

 

3) Celui qui se réveille au son des mouettes qui accompagnent les pêcheurs au matin, celui qui traverse l univers pour se retrouver lui enfin dans la gratitude, celui qui affronte la tempête comme une vengeance de son enfance, celui qui veille en haut du phare au cœur de la tempête, celui qui aperçoit à l horizon le fanal de son port de naissance, celle qui se lance dans l aventure du grand large avec son seul courage et sa joie de vivre, celle qui prend la mer pour pêcher au petit matin frileux, celui qui scrute l’horizon à la recherche de son amie, celui qui rencontre une pieuvre et devient son ami,

Celui qui crée des ponts entre des mondes que l océan séparé.

 

4) Celui qui traverse l univers pour se retrouver lui enfin dans la gratitude

Une grande crinière blonde mal peignée sous un un bonnet en laine, des yeux bleus océans adoucissant la sévérité du regard farouche ce celui qui veut aller plus loin,

Dans son for intérieur la recherche d un ailleurs d un monde moins cruel et stupide qui se réveille et se lève pour dire non sans colère sans ressentiment juste une volonté exprimée.

Il sentait bien que quelque chose avait changé, sa colère avait changé de couleur, de noire au départ. Elle avait viré au rouge sang avec des envies de vengeance et là devant l immensité il la sentait prendre des nuances violettes et dorées , il avait du mal à se rappeler ce qui l avait tant blessé. En fait n’était ce pas lui même qui s était fait cette blessure au fer rouge tout seul. Ne l’avait il pas entretenue jusqu’à cet îlot de verdure perdu dans l océan où la vie bruissait; les insectes et les oiseaux chantaient des mélodies harmonieuses, l’ air empli de vibrations. Tout à coup il sentait la douceur de l’air emplir ses poumons et dissoudre peu à peu son magma intérieur . Et tout à coup une vague de gratitude pour ce coup de tête qui lui avait fait prendre la mer mais aussi la mesure que sans ces événements, il n aurait probablement jamais su de quoi il était capable dans la tempête comme dans la petole la plus désespérante et là il touchait au but. Enfin il voyait le cadeau de la vie.

 

 

5)Au bord de la Méditerranée, au printemps se rassemblent les petites ecuillettes , elles sont si petites que personne ne les voit, mais elles viennent écouter le bruissement du monde pour en rendre compte au cœur profondeurs.

 

 6)

Être libre toujours tu chériras la mer

La mer est un maître

Son enseignement est à différents niveaux

Toujours elle t’apprend sur toi et sur la vie

Regarde là chéries là et tu comprendras davantage sur la vie et sur toi

Les erreurs parfois sont amères les joies immenses et douces

La mer avec sa vastitude t ouvre des horizons insoupçonnés

Au delà et en dedans de toi.

 

" Femme LIBRE, tu chérira la MER ou la MERE.....
Etre 1 femme libre, en mer avec ma mère, sur les flots argentés de la VIE. Nous avons navigué ensemble pendant plusieurs années, main dans la main, complices et heureuses de se retrouver le vendredi soir après ma méditation. Tout le week-end rien que pour nous ! Tu m'as montré le chemin d'Amour. Et je crois que c'est ça, ma Liberté, le chemin d'Amour en toutes circonstances. Gratitude !! "
Françoise Prax de l'Atlantide. 

 

8 mars 2021

Créer un nouveau monde

MON UTOPIE DU JOUR

 

 à la tortue Modestine

et aux passantes

de l'atelier d'écriture Utopie

 

Connaissez-vous l'île de Modestine ?

 

Elle ne fait pas de bruit et croit

aux traversées obstinées dans le vert.

 

Peut-on dire qu'elle règne ? À la rigueur,

mais en toute discrétion,

ou bien alors

si régner se fait en s'écrasant

comme le chien Fiore

au beau milieu de la sieste méridienne.

 

L'île de Modestine est prospère à souhait

pour qui savoure les feuilles sans peur d'en manquer.

 

À l'heure où j'écris ces lignes,

les habitants de l'île sont

dix femmes et un homme, un chien, une tortue

sans oublier la cohorte des invisibles

qui accompagnent l'atelier jusqu'au soleil du couchant.

 

Mais il peut arriver qu'ils deviennent

dix tortues et un chien, ou dix hommes et une femme etc...

 

L'essentiel pour eux est

qu'ils désapprennent à compter

en méditant sous carapace ou en faisant des roulés-boulés.

 

Les habitants de l'île de Modestine

ont établi une constitution, à force de dur labeur

entre les feuillages et les saisons,

mais le jour où ils l'ont achevée, un coup de vent

séditieux a emporté tous les feuillets, tous les articles

dans la mer qui entoure l'île.

 

Les commentateurs aguerris doutent que l'île de Modestine

puisse tenir longtemps encore

sans chamaillage de silences.

C'est parier sans compter

sur l'agilité des Modestiniennes,

leur capacité à déjouer les pratiques imbéciles.

Les commentateurs deviendront hors service

bien avant l'échappée belle des Modestiniennes.

 

Sur l'île de Modestine, on n'en a jamais fini

avec le cheminement des intelligences, à commencer

par le ras des pâquerettes.

 

Entrer en vibration avec l'autre

est le sport national en vigueur.

DOMINIQUE SORRENTE

 

Endoume, le 8 mars 2021   

 

Modestine en action

 

 

 

 

POURQUOI NE PAS IMAGINER LE MEILLEUR?

 

 

C’est quoi le meilleur?Le meilleur de quoi ? Le meilleur pourquoi?

 

Est ce un mot qui existe dans toutes les langues, sur tous les continents?

 

C’est comme le bonheur ! Depuis quand ça existe? Le meilleur du bonheur, ou le bonheur du meilleur?

 

Je dirais  tout simplement ; pourquoi ne pas vivre  avec ce qui est, là, juste devant nous, qui nous est offert chaque jour.

 

Quel est ce besoin d’ailleurs, de meilleur?

 

Je n’aime pas le terme « meilleur », ça me rappelle, l’école avec le meilleur de la classe.Ce n’était ni le plus heureux, ni le plus humain.

 

Aussi, je vails mettre ce terme de côté, et en proposer d'autres.

 

Pourquoi ne pas imaginer, l’étonnement, l’émerveillement, la beauté et l’harmonie de chaque moment de Vie?
                                                                                                                                                    Marie-Françoise MONTEBELLO

 

 

 

UN MONDE NOUVEAU

 

Quand j’étais enfant, souvent quand la nuit tombait, je m’accoudais à la  fenêtre et je regardais la rue éternellement déserte .Je rêvais alors d’un autre monde.

 

Alors que je voyais dans la vallée, les hauts fourneaux hurlants cracher leurs flammes dans la nuit du ciel, je  levais le regard pour m’accrocher aux étoiles,et aller vers ce monde nouveau, émergeant de l’infini.

 

Il fallait alors inventer un pont, qui pouvait me faire passer de la fenêtre ou j’étais accoudée à la planète la plus proche.

 

En suivant la passerelle, qui émergeait en  transparence,j’avançais telle une funambule somnambule vers cette autre planète, trés lumineuse.

 

Le saisons étaient transparentes, les arbres clairs, les chemins étoilés, les montagnes vivantes,les habitants vêtus de fleurs. C’était la planète des Fleurs, des odeurs célestes, de la mousse et de la pousse.

 

Un immense jardin vivant  qui m’invitait à le suivre.

 

Je l’effleurais à peine , de façon aérienne, puis  je retournais tranquillement à ma fenêtre, recueillement au plus profond de moi, ces belles images de liberté.

 

Etre en permanence  à la recherche d’un monde nouveau, ne serait-ce pas en miroir , cultiver l’imaginaire et le dépassement de Soi?

*

                                                                                                                                                               Marie-Françoise MONTEBELLO

 

 

 

Pourquoi ne pas imaginer le meilleur ?

 Pourquoi ne pas imaginer le meilleur ?

Le pire fait tellement plus de bien parfois.

Le pire troue les oreilles, arrache les pas,

casse les mémoires, abrutit les journées.

 

Le pire vit au fond du bassin où j'imagine notre noyade.

Elle eut lieu dans une rivière en Norvège.

J'ai longtemps vécu au fond de ce bassin,

puis d'un seule coup de la pointe du pied,

une poussée inconnue m'est venue,

me faisant remonter vers le haut.

 

Le meilleur vivait là, tout seul, sur le rebord du monde,

sans aucune imagination.

Il m'a tendu une serviette éponge

et m'a souri.

Puis il m'a montré la couverture d'un carnet

à écrire. Il y avait ces mots d'Oscar Wilde:

j'ai les goûts les plus simples du monde.

Je me contente du meilleur.

 

Il m'a montré la couverture d'un carnet à écrire.

 

DOMINIQUE SORRENTE

 

 

 

1 mars 2021

Atelier au féminin en partenariat avec la fondation des femmes à la Cité Audacieuse

En coordination avec la Cité Audacieuse les Baladantes ont le plaisir de vous proposer un atelier d'écriture créative au féminin, en non mixité le 23 février 2021 de 18h30 à 20h  En présence de Marie-Françoise Montebello qui vient de publier son dernier ouvrage
« La traversée des MacaroniEs »
Une histoire qui rend hommage au courage des femmes migrantes mais qui nous interroge également sur notre destinée et notre identité.
A travers ces portraits de femmes, nous irons goûter le fruit de nos souvenirs

 

De Maryam Simon

Le Fesenjoon
Vous n'avez certainement jamais entendu ce nom, ni jamais rien mangé de tel... Fesenjoon.... ce nom évoque ma grand-mère, dont le prénom, Afoujoon, contient les mêmes sonorités, la même rondeur, la même douceur. De la douceur, il y en a dans ce plat, et dans cette femme. Mais il y a aussi de l'acidité, de l'intensité, et du crémeux. Ma grand-mère a toujours aimé ce qui est gras. Laissez-moi vous conter ce plat délicieux. Fermez les yeux et envolez-vous en Orient, dans un décor de 1001 nuits. C'est la nuit la plus longue de l'année, avant que les jours rallongent et que le soleil réapparaisse. Ce soir là, on fête Yalda en Iran, le solstice d'hiver, l'une des fêtes les plus importantes de l'année avec Norouz, la célébration du printemps. Les maitresses de maison perses cuisinent le fesenjoon, plat de fête par excellence, avec amour et solennité. Le fesenjoon est cuisiné avec des morceaux de volaille, traditionnellement du canard, car ce plat est originaire du nord de l'Iran, sur les rives de la mer Caspienne. La cuisinière les fait revenir avec des oignons émincés, fondus et blondis dans l'huile, dans le fond de la cocotte, puis mijoter dans une sauce onctueuse et riche en goût, à base de mélasse de grenade et de noix finement hachées. La grenade, symbole de fertilité, d'abondance, de maturité et de sagesse, fruit mythique du paradis, est l'emblème de la soirée de Yalda. Son jus concentré donne au fesenjoon une couleur brune et une saveur aigre-douce d'une exquise curiosité, exotique, inédite, inimitable et inoubliable, et fait de la dégustation de ce met une expérience quasi mystique. 
Et voici la photo de mon 1er fesenjoon !! Traditionnellement on le sert avec du riz au safran qu'on fait cuire dans une cocotte dont on a couvert de fond de tranches de pommes de terre avec un peu d'huile : on retourne ensuite la cocotte entière sur un plat de service et ça fait comme un gateau de riz avec les pommes de terres dorées sur le dessus.... c'est toute mon enfance ces plats, et ça ce sont de bons souvenirs :-)
 
Fesenjoon.jpeg



 
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26 janvier 2021

Les femmes puissantes en atelier d'écriture en partenariat avec la Cité Audacieuse

Claire Fougerol

J'aime les femmes puissantes qui osent la vie en non-mixité comme dans notre atelier des Baladantes où émerge tant de sororité dans la créativité.

 Des femmes qui réinventent le monde pour pouvoir y exister  et qui vivent comme leur inspire  leur instinct révolutionnaire !

Au diable la famille nucléaire...c'est radioactif !

 D'ailleurs en parlant de slogans des années 70 : j'aime les femmes puissantes qui s'aiment entre femmes puissantes car alors les hommes ne récoltent plus ... le fruit de nos 1000 travaux gratuits.

Eh oui car une femme sans homme est puissante, un peu comme une poissonne est puissante dans l'eau, sans bicyclette !

D'ailleurs les femmes puissantes sont souvent sorties de  l'hétérocaptivité qui est au patriarcat ce que la roue est à la bicyclette (de la poissonne)

 Mais ces femmes puissantes ont été évacuées des archives, de  l'histoire 

d'autant plus quand elles n'avaient pas de descendance biologique

d'autant plus quand elles étaient de puissantes lesbiennes !

 Alors moi je me sens puissante de connaître l'existence de Loïe Fuller depuis ce week-end
de pouvoir citer le nom d'héroïnes comme Harriet Tubman et Audre Lorde.

Je tisse une toile robuste pour nous relier et je me sens puissante de me sentir être une arrière-arrière-arrière-arrière-...-arrière petite sœur de Sappho.

 

ROSELINE FOUQUE

« J’aime les femmes puissantes qui »…malgré l’adversité continuent  d’avancer…

J’aime les femmes puissantes qui enfin arrivent  à se débailloner.

Qui sans costume et sans moustache, se positionnent,  prennent leur place.

La puissance, n’est pas la force.

L’égalité n’est pas la similitude.

Le pouvoir n’est pas la dictature.

J’aime ces femmes puissantes qui sans vouloir être une pâle copie de la puissance deviennent l’expression de leur vérité.

Seule dans un hémicycle, avec leurs sœurs brandissant l’étendard de la reconnaissance j’aime ces femmes qui osent,  qui avancent et qui nous ouvrent le chemin de notre puissance. 

24 novembre 2020

Atelier au féminin en partenariat avec la fondation des femmes à la Cité Audacieuse

Au sein de chaque femme, il y a une créature sauvage et naturelle, une force puissante, remplie de bons instincts, d'une créativité passionnée et d'un savoir sans âge. ….

"Une femme qui vit autorise les autres à vivre."

Voici le voyage inspirant:

De Sandrine Cardon

Être femme, c'est apprendre, apprendre tout au long de sa vie. Apprendre à sourire quand on voudrait crier, apprendre à se taire quand on voudrait frapper, apprendre à être conciliante quand on voudrait tout envoyer valser. Oui, être femme, c'est apprendre ! Apprendre à danser entre les balles, à danser sous la pluie, à danser avec la vie. Mais c'est aussi apprendre à l'ouvrir quand on voudrait nous faire taire, apprendre à oser quand on nous retient, apprendre à frapper haut quand on nous écrase. Être femme c'est désapprendre ce qu'on nous oblige à apprendre.

 Être femme, c'est accepter. Accepter cette société dans laquelle on grandit. Accepter ce corps qu'on voudrait nous voir brimer, cacher, lisser, épiler, opérer, lifter, charcuter, photoshoper. Accepter ce corps qui change, qui vit, qui se transforme et l'aimer. Être femme c'est refuser d'accepter que nos corps ne soient pas respectés. C'est refuser d'accepter qu'on l'utilise pour vendre des voitures, du shampoing, du carrelage ou des voyages. Être femme, c'est refuser d'accepter qu'on bouscule nos corps, qu'on les touche, qu'on les viole, qu'on les écorche, qu'on les mutile sans notre accord. Être femme c'est refuser d'accepter !

 Être femme, c'est s'entraider, se serrer les coudes et les boobs, se relever et s'inspirer, s'encourager et se complimenter. Être femme, c'est soutenir ces autres femmes parce qu'elles aussi apprennent à désapprendre et refuse d'accepter.

 

 D'Hélène Gozé

ma soeur,

tu sais donner ta vie
le sacrifice ultime
ta vie pour les autres,
pour les tiens ou pour un inconnu,
pour un idéal.
rien n'égale ta détermination
quand tu t'es fixé un but
et ton audace est infinie.

tu crées le monde et
la beauté qui le sauvera,
tu le regardes avec mansuétude.

tu sais donner La Vie
tu détiens le pouvoir ultime.

 

De Claire Fougerol

Être femme, au début, fille donc, ça ne veut rien dire, c'est abscons.
Mais très vite c'est s'inscrire dans une lignée de femmes, créatrices de monde.
Je les observe ; elles gèrent la vie, elles confèrent les soins, soutiennent, guérissent les petits bobos
mais pansent aussi de plus gros maux.
Elle nourrissent, planifient, organisent...
Elles m'aident à vivre en offrant leur gynergie.

Tout à coup, Être femme devient être ciblée par la misogynie des hommes.
Très vite dans ma vie je l'ai constaté et en ai ressenti beaucoup d'effroi.
Puis j'ai subi dans ma propre chair cette colonisation, cette intrusion.
Sidérée Je n'ai pas eu conscience d'avoir été déracinée de mon pouvoir Puis c'était trop tard Plus de défenses face à une cascade de viol-ences

Puis Être femme et être en itinérance, en quête de moi, en quête de sens.
Les êtres végétales m'aident à faire repousser mes branches et les câlins aux arbres me font ressentir la puissance
de l'ancrage en notre Terre.
Ma sève remonte et je regagne en vitalité pour continuer mon voyage sur la planète.
Encore perdue, mais confiante, je teste je découvre je m'enrichis sans m'en rendre compte. Une puissance me guide là où elle faut.

À un moment, Être femme rime avec être féministe !
Mon engagement militante se concentre sur mon essentielle.
J'écoute, j'analyse, je dénonce et m'entoure d'une toile solide de femmes puissantes. Sorcières, si j'ose !
Cette reprise de contacte avec la sororité, cet élan instoppable d'une marée de femmes qui désirent
justice joie santée équilibre écologie respect beautée pérennitée sérénitée

Enfin, oui enfin, Être femme.
Je me découvre aimer les femmes.
Aimer les femmes intégralement (intégralamante)
Être femme et Être lesbienne.
C'est ma source. J'ai enfin trouvée.
Ou plutôt re-trouvée
Et cela ne fait que commencer

 

De Céline Choquet

Être femme c'est ôter les larmes des autres, non leur tristesse, comme on sècherait la rosée sur une fleur.
Être femme c'est ouvrir un espace de liberté, sans pour autant s'évader, comme un cygne déploierait ses lourdes ailes.
Être femme c'est avoir l'audace de dire la vérité, sa propre vérité, comme l'oasis au beau milieu d'un désert insoutenable.
Être femme c'est créer de la beauté pour soi et autour de soi, sans rien prétendre combler, comme des couleurs garniraient un bon repas.
Être femme c'est prodiguer patiemment sa tendresse, souvent juste par sa présence, comme une louve veillerait ses petits.
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