Atelier kasala
Quand l'autolouange fait beaucoup de bien...en bord de mer
Pour Anne Marie Cadiou, de la part de Céline Gicquel
"Mon vieux Gérard"
Perrier mon compère
Les collègues
Les camarades du bahut
Les mômes
Tu vas leur manquer, c’est sûr.
Les voilà privés de ta grande carcasse.
De tes mains de forgeron, ballantes puis sculptant l’air autour de tes paroles.
De tes bouclettes d’adolescent si déraisonnables,
sur ta tête dorénavant officiellement chenue.
Ami Gérard eux se croient un peu orphelins.
Mais savent-ils combien tu vas l’être ?
Moi, je le devine.
Je veux en témoigner au moment où tu tournes la dernière page de ce cahier à plein temps.
On n’est pas enseignant autant que tu l’es sans conséquences.
Te voilà
bêta.
Tout plein de cals et de faux plis
dans les muscles de l’esprit.
Tu n’es pas indemne.
Enseigner c’était aussi de l’amour, non ?
Je l’ai vu.
Là –bas, je l’ai vu dans ce collège où tu m’as fait venir
A l’orée de la forêt,
près du très grand fleuve.
Les belles personnes n’avaient pas prévu que j’y passe quoiqu’il soit en face du beau lycée où j’étais attendu
Comme le font les ministres en Guyane ;
dans les drapeaux de notre belle patrie républicaine
mais aussi dans la morgue quasi raciste de l’hypocrisie de classe des sociétés nées de la colonisation.
Bon sang Gérard, quelle belle idée !
Ça c’est bien toi !
Le collège c’était celui qui accueillait les enfants du fleuve Maroni.
C’est bien ça n’est-ce pas ?
Petites bouilles si joliment foncées
Les dents du sourire couraient comme des vagues dans leurs rangs respectueusement formés pour saluer l’important tricolore que j’étais alors.
C’était ton cadeau aux petits pour leur dire que la France est à tous ses enfants.
Merci Gérard de m’avoir donné l’occasion de ce moment inspiré.
Tu étais si sérieux !
Ta grande figure était au garde à vous devant ton copain dans le moment où celui-ci représentait bien plus que lui-même, grand comme ce à quoi tu crois le plus : l’égalité de dignité de nos petits, leurs droits communs.
Dans la cour pelée du collège, on a fait le tour des préfabriqués comme on aurait fait un défilé à l’arc de triomphe !
Et maintenant tu écoutes ce message et tu vois dans tes yeux du dedans le grand fleuve qui coule avec cette force immense qui ne se connaît pas.
Tu penses aux terres vierges sans mémoire et pour cela si inhumaines.
Le maître réapparaît dans la nostalgie du broussard.
Il sait qu’on commence en pensant
Et que cela s’apprend.
On t’embrasse pour cela et pour le reste tout autant.
A bientôt professeur ! »
Cadeau de Florence Guichard à Jean-François Lafay
Jean-François, loyal citoyen de la cité phocéenne, comme Gyptis et Protis, il a été fidèle à son premier amour pendant un séjour peu lumineux dans la capitale. La Méditerranée l'appelait au quotidien, enfant guettant chaque matin un bout de bleu dans le ciel grisâtre.
A 15 ans son rêve est devenu réalité et c'est « palmes aux pieds » qu'il s'est lancé, à Marseille dans la plongée libre, de plus en plus en plus profondément jusqu'à atteindre les abysses inexplorées, cable à la main, réplique du Grand Bleu.
La branche maternelle assouvie, famille de grands marins épris de liberté, il lui restait à entretenir entre deux cours de yoga les vignes paternelles, goûtant à chaque l'automne les délices du nectar familial.
Homme d'esprit au talent littéraire, auréolé de discrétion, Jean-François est un motard qui tient joliment sa route.
GERARD PERRIER
Je suis la voix de la mer
Elle raconte les histoires inconnues des marins d'autrefois et les cris des enfants aujourd'hui.
Et que dire des reflets des étoiles balancés par la houle
La mer caresse tous les rivages
Quelles que soient les langues,la couleur e peau,les civilisations des riverains
La voix de la mer est une invite aux dépassements de tous les interdits
Par la nature une louange pour l'humanité fraternelle.
(suite)
La mer dans l'attente du mirage d'un horizon sans limite
la mer recommence à vivre sans savoir où elle va,là où sourit le soleil levant comme au couchant
La mer ressasse-t-elle?
Carpe diem.Cueillir l'instant .Le contraire des modes consommatrices dominantes.
Mer je glisse des souffles près des oreilles des humains*quand surgissent les interrogations gratuites sans réponse autre que le bonheur de pouvoir remonter et redescendre vers les grands fonds quand la lumière de surface disparaitµ
Mon immense surface mouvante raconte des histoires de guerres et d'amours anonymes
Je suis la mer de tous les imaginaires.
je suis la mer de l'éternité.
Cadeau de Gérard PERRIER à ODILE AYMERIC
Portrait d'une fée humaniste.
Elle a passé sa vie à aider les handicapés
Elle vient d'une famille de Luca en Toscane.Ecouter les autres pour trouver avec eux les chemins de sortie de leur relégation.
Odile aime la beauté ,les arts,les voyages.Indépendante,elle aime la vie.A tel point qu'elle parvient à mettre debout ceux qui ne peuvent plus se relever.Oui Odile est une fée !
Je suis la mer méditerranée ,ma couleur bleue scintille!