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Les Baladantes
3 décembre 2012

Le Journal de Franz Kafka

03 décembre 2011

Aujourd’hui, passé tout l’après-midi sur le canapé dans un état de fatigue douloureuse. Le bruit du balais qu’on passe sur le tapis dans la chambre d’à-côté est perçu par l’oreille comme celui d’une traîne qui bouge par saccades. 18 mars 1912.
Le monde prodigieux que j’ai dans la tête. Mais comment me libérer et le libérer sans me déchirer. Et plutôt mille fois être déchiré que le retenir en moi ou l’enterrer. 21 juin 1913.
Le couple en voyage de noces qui sortait de l’hôtel de Saxe, dans l’après-midi.Mettent une carte à la boîte. Visages peu  caractéristiques à première vue. 1er juillet 1913.
Un collier de petites boules d’or sur un cou bruni. 3 juillet 1913.

YIN

En montant les marches, j'aperçois un cacatoès sur une branche juste à côté de Ludovic, torse nue, un peu penché comme pour prendre une pause avec l'oiseau. Je lui demande : - d'où vient ce perroquet ? - il me regarde et me dit : quel oiseau ? je lui dis : ne bouge pas sinon il va avoir peur, et il n'en croit pas ses yeux ! et moi, je n'ai pas rêvé !

dimanche : le long du bord de mer vers la calanque de Marseilleveyre un dimanche matin, assis sur les rochers, on observe la beauté des vagues qui dansent devant nous, et je vois devant mes yeux tous les détails des tableaux de HOKUSAI, quelle merveille !

lundi : Dans la rame bondée, je suis debout devant les portes ouvertes lorsqu'un jeune homme déboule et fonce sur moi comme un taureau, sans réfléchir en m'écrasant les pieds ; simultanément, je le pousse instinctivement et les portes se referment synchro...tout le monde a ri !!!

mardi : Une femme très élégante, moderne, un tel à l'oreille en parlant fort et faisant les cent pas sur une distance de 50 mètres, je la vois pour la 4e fois au même endroit, dans la résidence d'une amie qui m'a dit quelle n'est pas folle mais j'ai du mal à le croire !

mercredi : Vers midi, sur le chemin de ma randonnée, un marcassin déboule tout seul l'air perdu ; je me dis oh ! attention à la maman, monte sur ce rocher, on ne sait jamais !  quelques minutes après, des bruits bizarres me mettent en alerte, je brandis mes bâtons, et que vois-je ? un cycliste !

jeudi : Temps de chien sur Marseille, arrêtée au feu sur le boulevard Michelet, un homme ouvre ma portière pour que je l'emmène jusqu'à l'Obélisque à 1km de là. Tout le long du chemin, feu après feu, il n'a pas fermé la bouche en me posant des questions sans queue ni tête auxquelles j'ai pu répondre avec un tact qui m'impressionne encore pour m'en défaire sans problème majeur à l'endroit indiqué mais sous la moquerie des jeunes du quartier...j'en ris encore !

vendredi : Un souvenir inoubliable dans un bus marseillais un après-midi ensoleillé où quelques femmes parlent fort avec un garçon de 10 ou 11 ans qui tchatche avec l'accent si beau et si vivant qui enchante mes oreilles habituées à l'accent parisien. Quel bel acteur !

samedi : En sortant du SMUC, ma voiture est pleine mais je m'arrête quand même devant 4 ados qui me prient de les prendre ; je leur demande où ils vont ?  -  à la station Total, à 300m de là !!! je les ai entassés comme dans un poulailler, contents et reconnaissants.

 

VERONIQUE RENARD

Dimanche: Ballade à Callelongue avec nos chers amis. Je suis séduite par la décoration du restaurant « La Grotte » : des vieux tableaux, des tables et des chaises Louis XV et XVI, du dorés, des drapés... tout est décalé dans ce lieu où on attendrait lambris et santons.

Lundi: J'avais oublié la sensation de la fièvre (celle de la grippe pas l'acheteuse ou l'amoureuse).

Mardi: L'état d'enrhumées : oreilles bouchées, nez bouché, cerveau bouché ?

Mercredi: 14h je fais les courses au SuperU d'Endoume. C'est un endroit avec une chouette ambiance. César est le maître du pèse légumes : les mamies sont contentes.

Jeudi: Rendez vous avec la prof de math de Léon. Mais pourquoi les profs veulent ils toujours vous expliquer les contrôles ratés de vos enfants... moi la géométrie m'a toujours tétanisée, c'est apparemment encore le cas

Vendredi: 9H Galerie Lafayette, il y a une malle énorme rouge pailletée dans l'entrée du magasin... mais à quoi sert-elle ?

Samedi: La plage des Catalans. J'aimerai tellement pouvoir me baigner... avec une combinaison ? Ou pas... je suis trop flemmarde.

 

 

SABINE RIMAUD

DIMANCHE :

Magalone XVIIIème, Le Corbuzier XXème siècle.

Cinq tableaux vivants, trois petites notes sans cesse répétées pour nous transporter.

Corps de femmes corps d’enfants, des gestes au ralenti, une caresse d’infini.

Nous retenons nos souffles jusqu’au cadeau final : deux belles oiseaux clowns, toujours au ralenti, vont nous offrir le thé ; mêmes notes répétées.

Le soleil est de soie et la mer est si rose ; nous sommes proches du silence, nous sommes proches du merci.

LUNDI:

Un clochard dans sa bulle m’aborde en grommelant : « je peux vous raconter ? »

Et là-bas, en haut des Réformés, j’entends l’histoire d’une mère ;

« Mais pourquoi n’est-elle pas venue au rendez-vous ? » me demande-t-il

MARDI:

C’est la ville, c est le flux des flots de véhicules.

Atteindrai-je sans dommage la salle de notre dame ou cartons et jetons vont se tirer la bourre ?

MERCREDI:

Qu’elle est froide la Major, église inhabitée où il est si facile de ne pas croire en Dieu.

Quant au soir Belle de Mai, pourquoi avoir profité de mes noires  amitiés pour défoncer les yeux doux

De ma petite voiture ?  Lâcheté des véhicules absents.

JEUDI: 

  Eclats de texte dans une nuit arabe.

Cinq vies se croisent autour d’une femme blanche.

Dans son sommeil malade viendront se profiler des morts invraisemblables :

Un homme embrasse la femme et devient minuscule, tombe dans une bouteille ambrée et  là sera jeté

du haut d’un balconnet sans que personne ne sache.

Quant à la femme arabe elle viendra poignarder son amant empêtré dans des placards d’immeuble.

C’est donc l’histoire d’un texte où les voisins se cognent à force de croiser sans pouvoir se parler

VENDREDI:

Le fou rire de ces jeunes ados qui m’accompagnent découvrant à plein rire que les vieux n’entendent plus

SAMEDI:

Oh  Qi cong mon amour ! Je ne cesse de bailler. Qu’il est bon de tout abandonner de mes fatigues multiples

 

ODILE  NOUVEAU

Dimanche 27/11/11 :

Cette jeune fille blonde, élancée portant la vie retient mon regard. Porteuse d’un enfant désiré ?

Lundi 28/11/11

Marianne m’entraîne dans cette boulangerie où l’atmosphère m’enchante poétique bric-à- brac d’objets anciens témoins d’un passé. Je m’y sens bien.

Mardi 29/11/11 :

Quelle ironie pour nommer cette cité ! Bâtiments gris de plusieurs étages , délabrés, routes défoncées. Le parc « Kallisté » «  la plus belle » en Corse !Cherchons l’erreur !

Je peux et ne veux pas m’habituer.

Mercredi 30/11/11 :

Ces femmes en maillot de bain, allant et venant avec le sourire aux lèvres dans ce bassin turquoise où l’espoir d’apaiser les douleurs les accueillent , les bernent !

Jeudi 1/12/11

Je ressens un réel plaisir à écrire ce rapport, mes doigts sur l’ordinateur se font plus rapides, les idées fusent. Je jubile !

Vendredi 2/12/11

Il pleut. A la terrasse d’un café , deux jeunes hommes discutent L’un d’eux sort d’un étui une petite guitare, dont j’ai oublié le nom. Peu importe. Une mélodie chaude se fait entendre. Le soleil revient.

Samedi 3/12/11

Une porte vermoulue verte laisse imaginer un jardin comme je les aime. Me rappelant mes vacances d’enfant à la Ciotat en plein cœur de la chaleur de l’été.

 

 

FREDERIC POYET

 

Dimanche 27 novembre:

Soleil, mer, sable

l’eau est vraiment trop froide pour moi,

mais dans le nord il pleut

Alors ouvrir des huitres et le gober!

What else?

 

Lundi 28 novembre:

Cet homme en boule sur le seuil a sans doute passé la nuit dehors.

Immeuble hausmanien, cabinet médical, quelques étages.

Serons-nous mieux en sortant? (lui qui le verra?)

 

Mardi 29 novembre:

Ils sont vraiment beaux ces deux Solex devant le café!

La loi impose maintenant une bête plaque minéralogique, incongrue, comme anachronique.

Tiens lui l’a mise sur le côté symétriquement à sa sacoche. Elle se voit moins.

Et si je veux mettre mon chapeau de travers?

 

Mercredi 30 novembre:

Pourquoi m’a-t-il raconté cette histoire de ticket de péage?

Ok il pleuvait,

Ok il fallait sortir de la voiture pour attraper le ticket à la hauteur des cabines des poids-lourds.

Mais pourquoi avoir insulté à l‘interphone la caissière?

Et pourquoi me raconter cette histoire?

 

Jeudi 1 décembre:

Et si c’était vraiment Raymond Depardon?

J’ai envie de rentrer en contact.

Si l’info se confirme, je ferai une lettre.

 

Vendredi 2 décembre:

Sur les vitrines d’un commerce désaffecté de la gare Saint Charles des textes sur des voyages imaginaires.

Les gens passent, pressés.

J’ai du passer devant des dizaines de fois sans rien voir.

Aujourd’hui je les ai lu.

Merci à la main qui m’a ouvert au rêve.

 

Samedi 3 décembre:

J’ai décidé qu’il était Chinois!

Je ne me trompe pas en disant asiatique,

mais pourquoi Chinois?

Il m’a immédiatement été sympathique avec sa casquette kaki.

Pas celle de Mao

Non celle d’un aventurier

qui aurait traversé un désert hollywoodien,

puisqu’elle était complétée d’une écharpe beige...

 

BARBARA SCHMIDT

DIMANCHE

Il fait froid ce soir, je regarde les feuilles de la petite plante verte posée sur le rebord de la fenêtre, les feuilles frémissent à cause de la chaleur du radiateur.

Je regarde cette petite plante dont la couleurs de certaines feuilles me rappellent qu’il faut que je l’arrose, j’oublie toujours d’arroser les plantes, il faut que je m’en souvienne.

 

LUNDI

8h12 je sors de la maison, je traverse le jardin, de la terre molle se colle à la semelle de mes bottes toutes neuves, ça m’embete un peu….

 

MARDI

La comptable qui était en maladie depuis plus d’un mois est revenue,

quelque chose a changé chez elle , je n’arrive pas à savoir ce qui a changé, ces cheveux blond platine je crois…. . On me dit discrètement, « elle a fait des extensions... »

 

MERCREDI

Ce soir, j’ai vu passer une souris le long du mur du salon,toute petite mais très rapide.

Je ne l’ai pas revue. Ou peut-elle bien être ?

J’ai vérifié chaque pièce, sous les lits rien,  j’ai écouté le silence, rien.

Je pense qu’elle s’est cachée derrière la machine à laver dans la salle de bain.

Depuis, je passe le temps de ma douche à regarder la machine.

Mais je ne l’ai pas encore revue.

 

JEUDI

Il y a 5 ronds point sur l’avenue du 8 mai 1945 à Marignane

J’y passe tous les matins

Jamais je ne vois personne marcher sur le trottoir

Et les contres allés sont tellement bien entretenues, les haies sont taillées, les fleurs colorées, mais je ne vois là encore jamais personne les entretenir, ca me met un peu mal a l’aise, je ne sais pas pourquoi.

 

VENDREDI

Je suis très en colère ce matin

La journée a été pénible

Je me répète, « il faut que tu voies 3 jolies choses dans la journée »

Le soir, je réalise que les décorations de Noël sont installées l’ours en osier du rond-point que je trouvais si moche si triste dans la grisaille du matin est maintenant tout illuminé

Ça me fait sourire

Une jolie chose il m’en manque .

 

SAMEDI

En descendant en ville, j’ai vu un homme courir sur le bord de la route.

Ça me paraissait dangereux de courir sur cette voie rapide.

Le temps que je passe à son niveau, j’ai remarqué que sa tête était disproportionnée par rapport à son corps si grand.

Sa tête paraissait bien trop petite et bien trop penchée

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