Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Les Baladantes
22 mai 2012

Les cahiers de l'APA

Journée de l'autobiographie du 22 mai 2012, partenariat entre l'APA et l'académie d'Aix-Marseille

GENRE: MASCULIN/FEMININ

Travail d'écriture avec 2 classes de 3ème sur l'image que les adolescents ont d'eux-même et sur leur questionnement par rapport à leurs différences et similitudes

Mise en voix des textes à la Cité du livre d'Aix-en-Provence

Texte n°1 : Filles et garçons de Marseilleveyre :

Chœur : Filles et garçons à Marseilleveyre, nous sommes  sensibles, têtus, obstinés, généreux, directs, maladroits, calmes, cools, quelquefois malheureux, souvent heureux de vivre.

Nous les filles, préférons la gentillesse, la douceur, l’ouverture d’esprit, la drôlerie, l’honnêteté, la sincérité, le style.

Nous les garçons préférons l’humour, la simplicité, la gentillesse, l’originalité, la beauté.

Chœur : Que nous soyons filles ou garçons, nous avons les mêmes défauts : nous sommes gourmands, bornés, égoïstes, timides, naïfs, trop négatifs,  fainéants, nous avons un caractère de cochon et manquons parfois  d’assurance.

Voici  aussi les qualités dont nous sommes fiers : nous savons être gentils, calmes, indulgents, originaux, attentionnés, pleins d’humour et de joie de vivre.

Les amis, c’est tout pour nous, on les aime quand ils sont fous, sincères, fidèles, pleins d’humour, francs, quand on peut leur faire confiance.

Un monde idéal serait un monde sans adulte. Nous rêvons de ne plus vieillir, d’être libres de grandir,  de vivre dans un monde qui tourne enfin correctement, d’être célèbres, d’habiter aux USA,  d’être enfin pris au sérieux, de ne jamais nous prendre au sérieux.

Nos plus grands malheurs : perdre quelqu’un qu’on aime, ne pas être nous-mêmes, qu’on se moque de nous !

Nous détestons par-dessus tout les gens qui se sentent supérieurs, les prétentieux, ne pas obtenir ce que nous désirons, être seuls, être obligé(e)s de faire quelque chose que  nous n’avons pas envie de faire…

Nous rêvons tous et toutes de posséder le don de voler, de changer d’apparence, de respirer sous l’eau, d’être immortels, immortelles, de jouer de la guitare comme des déesses, de danser comme des dieux d’avoir des pouvoirs magiques, de lire dans les pensées, d’être parfaitement intelligents, intelligentes.

Texte n°2 : J’aime…

J’aime les filles, ni trop maquillées, ni trop haut perchées, tout en délicatesse.

J’aime les garçons qui font du basket, qui inventent des prétextes, sans hygiène de vie, bêtes ou puérils.

J’aime les filles, leurs robes, leur vernis, leurs cheveux détachés, leurs folies, leurs soucis.

J’aime les garçons sur leur grosse moto, les garçons fragiles sous leur blouson de cuir, les garçons rigolos.

 

Texte N°3 : rituel du matin

A)  Le réveil sonne, je me lève difficilement et vais voir le temps qu’il fait à la fenêtre. Dans la salle de bain, je mets une tonne de gel sur mes cheveux.  Je prends mon sac, me traîne jusqu’à l’arrêt du bus. Devant le collège, je traîne encore avec mes copains avant de monter en cours, la mort dans l’âme.

B)  Horreur de la sonnerie du réveil. Je mets un temps fou à me lever. Je fais des va -et -vient inutiles entre ma chambre et le reste de la maison. Pas envie de me préparer pour partir au collège. Ma mère me dit de me dépêcher, elle crie pour que j’accélère. Je me rends compte que je suis déjà en retard. Je déjeune trop vite, me débarbouille en vitesse, je m’habille n’importe comment et je pars en furie.

C)  Quand le réveil sonne, je reste sous la couette pour gagner quelques minutes. je me lève tous les matins en retard et prends mon temps. En écoutant ma musique préférée, je me prépare sans me presser. Je sais que c’est l’heure de partir, mais je ne suis pas prêt. Il faut encore que je me coiffe. Je mets ma veste et mon bonnet, je sors. Il fait un sale temps. Je détache mon scoot, j’enfile mes gants et mets mon casque. Le portail de la résidence met un temps fou à s’ouvrir. Je me gare dans le parking du collège. Il n’y a déjà plus personne dans la cour. J’ai une flemme monstre. Je monte jusqu’à la salle de classe et là, comme tous les matins, je présente mon carnet pour faire noter un retard.

D) Il est 6H45, le réveil sonne. Tout engourdis, mes doigts se posent sur le bouton de droite, à tâtons. Cinq minutes de plus. Je me rendors. Mon rêve s’est envolé, les démons de la nuit aussi. La douceur de la nuit, le creux de mon oreiller sont encore collés à moi. 6 heures 40, seconde  sonnerie. Je me dresse enfin et tourne l’interrupteur pour allumer. Mes yeux sont encore fermés, ma respiration lourde. Le jour n’est pas encore levé. C’est inhumain. Le miroir me renvoie un message clair : j’aurais dû me coucher plus tôt. A pas lents, les pieds nus, je traverse le couloir. J’ai froid. J’enlève mon pyjama. J’ai encore plus froid. J’enfile à la hâte mes vêtements soigneusement préparés la veille sur une chaise. Retour rapide à la salle de bain. Il me reste vingt minutes pour me détacher les cheveux, les coiffer, me maquiller, mettre mes bijoux-fétiches, enfiler mes chaussettes, mettre mes chaussures, me brosser les dents, me remaquiller, me rattacher les cheveux, changer de chaussures, puis remettre les premières, me détacher de nouveau les cheveux, prendre mes clefs et mon sac, sauter dans la voiture où patiente ma mère depuis dix bonnes minutes déjà. Je suis en route pour une dure journée…

 

E) Pas le temps d’avaler de petit déjeuner. Pas envie non plus. A la salle de bain, je mets du déodorant pour ne pas puer toute la journée En faisant mon sac, je joue à la play et lance une partie. Mais c’est déjà l’heure, j’ai reçu un sms de mon copain, il m’attend pour qu’on aille ensemble à la prison quotidienne.

 

E)   Je suis encore plongée dans mes rêves quand le réveil sonne. J’espère que c’est dans ma tête mais non, c’est bien la réalité. Il est 6heures. Les yeux encore fermés, je cherche l’interrupteur pour allumer la lumière. Je mets de l’eau sur mon visage et descends doucement l’escalier. Je prépare le petit-déjeuner de ma mère et de mon frère. Plus réveillée, je remonte me préparer…

Texte n°4 : Utopie

Cet être idéal serait à la fois masculin et féminin. Il aurait les bons côtés des hommes et des femmes et aucun de leurs défauts vrais ou supposés.

Il ne serait ni « il », ni « elle » ; il y aurait un troisième genre pour le définir.

Cet être à la fois mâle et femelle serait doux et fort, tendre et concentré. Il serait coquet et courageux, intelligent et fin. Il aurait l’esprit d’équipe et beaucoup d’humour.

Il ne serait évidemment pas machiste ni féministe. Il n’en aurait pas besoin.

Il viendrait à la fois de Mars et de Vénus.

Il ferait indifféremment de la boxe et de la danse.  Il pourrait porter des robes ou des pantalons, exprimer ses sentiments, ne pas se sentir obligé d’être le plus fort, s’habiller en rose, pleurer si ça lui chante, faire du kung-fu  et de la gymnastique acrobatique. Il ne serait pas obligé d’être naïf ou t de rouler les mécaniques pour être aimé.

Il n’aurait que des alter ego.

 Son existence  et sa propagation éviteraient la guerre des sexes.

Le monde serait alors paisible et parfait mais peut-être un peu uniforme…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité
Newsletter
Visiteurs
Depuis la création 2 500
Publicité